jeudi 28 septembre 2017

Etrange Festival 2017 (Bilan + Euthanizer + Une Page folle + Mutafukaz)


Ultime journée du Festival, le plus fou de Paris. Ouf devrais-t-on dire tant ce fut une épreuve. Epreuve car cette édition fut en demi-teinte. Des bons films mais pas que.... et il y a eu beaucoup de "pas que" au dire des différents spectateurs.


Alors qui qui a gagné les prix?


Prix Canal plus du court métrage : Other People's heads (Stephen Winterhalter - USA) (Diffusé lors de la cérémonie de clôture, voir plus bas pour avis)
Prix du Public du court métrage : Un ciel bleu presque parfait (Quarx - France) (Déjà vu au cours du Sadique Master Festival 2016 et chroniqué sur le site.)
Grand Prix nouveau genre : La Lune de Jupiter (Jupiter holdja - Kornel Mundruczo - 2017 - Hongrie/Allemagne - Drame fantastique) (Pas vu)
Prix du public : Les Bonnes manières (As boas maneiras/Good manners - Juliana Rojas et Marco Dutra - 2017 - Brésil/France - Conte fantastique) (Pas vu)

Donc, ma programmation n'avais pas permis de tomber sur les films vainqueurs. Pas grave, on se rattrapera plus tard. Reste quand même que j'ai pu voir trois autres films (et un court) pour cette ultime journée.... c'est parti....


Euthanizer (Armomurhaaja - Teemu Nikki - 2017 - Finlande - Thriller - Compétition)

Synopsis : Un mécanicien, qui est aussi euthaniseur (je ne sais si ce terme est adéquat), décide d'épargner un chien qui lui est amené. Sauf que tout s'enchaîne et l'ancien propriétaire pète un plomb.


Avis : LE meilleur film du festival (dommage que je ne le découvre que le dernier jour). Sobre et épuré, le film est une petite bombe que je vous recommande chaleureusement. Les acteurs sont au diapason sur quelques choses de pourtant bien casse gueule. (oui, car très vite on dévie sur les relations amoureuses de l'euthaniseur et d'une infirmière (un donneur de mort et une sauveuse... ou l'inverse.)
C'est beau et on en redemande.


Une page folle (Kurutta ippeji - Teinosuke Kinugasa - 1926 - Japon - Drame surréaliste - Retour de flamme)


Synopsis : Plop plop plop... selon la brochure, Une page folle parle d'un gardien d'asile qui rejoint sa compagne enfermé (dans l'asile)... mais c'est pas clair.


Avis : Film totalement foutraque... dadaïste parfois.... hermétique tout le temps.... on en vient à l'analyser image par image sans réellement se soucier de l'intrigue (qu'on ne comprendra pas). Bonne découverte, mais un film à voir et revoir. A analyser et ré-analyser en espérant y trouvant des nouvelles clés de lectures à chaque vision.


Other People's heads (Stephen Winterhalter - USA - Prix Canal Plus du court métrage - Cérémonie de cloture)


Synopsis : Dans un futur apocalyptique, des nantis assistent à des décapitations. Sauf que étrangement, les têtes sont en vies après décapitations.


Avis : Mouais... Bof... des images intéressantes mais pourquoi ce prix?


Mutafukaz (Guillaume Renard et Shojiro Nishimi - 2017 - France/Japon - Animation - Cérémonie de cloture)


Synopsis : Angelino, jeune noir au physique spéciale se retrouve après un accident de scooter à voir en des personnes qui l'entourent des envahisseurs. Très vite, lui et son ami Vinz seront poursuivis par une organisation secrète. Pendant ce temps, des catcheurs mexicains sentent venir la faim du monde.


Avis : Apothèose final pour un Etrange Festival en demi-teintes, avec une dernière journée qui est vraiment la meilleure de tout le Festival et surtout ce dernier film bourré ras la gueule de séquences ouf et de clins d'oeil au détour de chaque photogramme.
Alors, on peux chipoter (oui, j'aime bien chipoter), en disant que le choix de casting d'Orelsan n'est pas le plus judicieux... il a clairement la voix du glandeur (dans le bon sens du terme) mais son ton monocorde donne des dialogues qui pourrait avoir un peu plus de peps... mais c'est vraiment du chipotage car le film est vraiment l'un des meilleurs films d'animations vu ces derniers temps avec des tonnes d'idées, une narration fluide et plus que complète où il n'y a aucun temps morts. Guillaume Renard et Shojiro Nishimi, vous nous avez donné la banane et permis de survivre à notre spleen post-festival.
On notera que le film sera diffusé aussi pendant le PIFFF 2017, début décembre. Il y a de fortes chances pour que je me refasses un petit visionnage là-bas.

dimanche 17 septembre 2017

Etrange Festival 2017 : Jour 11 (Mise à mort du cerf sacré + Mama Dracula)


Onzième et avant dernier jour du Festival, petite journée histoire de tenter de récupérer un peu avant le grand final de demain. Au programme un film sur la famille et une comédie lourde.... très lourde.

Mise à mort du cerf sacré (The Killing of a sacred deer - Yorgos Lanthimos - 2017 - Irlande/Grande-Bretagne - Drame - Compétition)


Synopsis : Suite à la mort de son père suite à une opération cardiaque, un jeune provoque une malédiction sur la famille du chirurgien, ivre durant l'opération. Ceux-ci ne pourront plus manger ni utiliser leurs jambes jusqu'à mourir à moins que le chirurgien tue/sacrifie l'un des membres de sa famille.


Avis : Après Canine et The Lobster, Yorgos Lanthimos perd un peu de superbe dans un film, certes malaisant mais qui n'a pas la portée de ces précédents travaux. Et pourtant cela partait très bien. Nicole Kidman est au diapason de ce qu'elle sait faire (elle ira loin, je vous dis), la plupart des acteurs sont justes et touchants (sauf l'acteur principal Colin Farrell atonal mais c'est sûrement dû à une demande du réalisateur)
Et puis, il y a l'utilisation du son et de la musique, qui oscille du génial à... mais pourquoi à tout prix vouloir surligné les émotions?
Bref, un film avec des bonnes idées mais beaucoup de vide.

Mama Dracula (Boris Szulzinger - 1980 - Belgique - Comédie fantastique - Focus Boris Szulzinger)


Synopsis : Un scientifique est engagé par la Comtesse Dracula pour mettre au point du sang artificiel. Mais les disparitions de jeunes filles commencent à passablement énerver le reste de la population.


Avis : Euh... on est vraiment obligé. Quand un film nous amène à ré-évaluer à la hausse Dracula, père et fils avec Bernard Menez... c'est que vraiment il y a un souci. Lourd, un gag ne marchant sur... bah je suis même pas sûr qu'il y a eu un gag ayant réellement fonctionné au sein de ce métrage.
Ca surjoue de partout. Un mauvais moment.

samedi 16 septembre 2017

Foo fighters - Concrete and Gold


Neuvième album déjà de la bande à Dave Grohl. Il faut surtout noté officialisation de Rami Jaffee au sein du groupe. Bien que présent depuis In your honor (2005) en tant que musiciens de sessions sur tout les albums (ça en fait quand même pas mal).

Pour rappel Foof Fighter c'est :
- Dave Grohl (Chant, guitare, batterie, percussions)
- Chris Shiflett (Guitare lead, choeurs)
- Pat Smear (Guitare rythmique, choeurs)
- Nate Mendel (Basse)
- Taylor Hawkins (Batterie, choeurs)
- Rami Jaffee (Claviers)

1. T-shirt (1:22)
2. Run (5:23)
3. Make it right (4:39)
4. The Sky is a neighborhood (4:04)
5. La Dee Da (4:02)
6. Dirty Water (5:20)
7. Arrows (4:26)
8. Happy ever after (Zero hour) (3:40)
9. Sunday rain (6:11)
10. The Line (3:38)
11. Concrete and gold (5:31)
Durée totale : 48min


Foo Fighter parvient admirablement à se renouveller en proposant un album qui est loin d'être monotone. Les claviers sont un chouille plus présent comme on pouvait s'y attendre avec l'officialisation de Rami Jaffee.
Quand on passe des guitares saturés de The Sky is a neighborhood à la ballade de Sunday rain (voir au trip dépressif de Happy ever after), nous avons l'étendu de ce qui est peut-être l'un des meilleurs groupe de rock actuel. Concrete and Gold en est encore une fois la preuve.

Etrange Festival 2017 : Jour 10 (Replace + Perdita Durango + Forgotten silver)


Dixième journée à l’Étrange Festival. Une journée marquée par la soirée BITS mené par Rafik Djoumi. Pour ceux qui ne connaissent pas, je vous engage à allez jeter un œil sur la chaîne youtube de ce magazine sur la pop culture vraiment pas inintéressant. (voir franchement bon). C'est ici.

Replace (Norbert Keil - 2017 - Allemagne/Canada - Fantastique - Compétition)


Synopsis : Une jeune femme se réveille un matin avec un problème de peau qui s'étend peu à peu. Elle découvre qu'elle peux la remplacer par la peau d'autres filles fraichement tuées.


Avis : Si le postulat initial est intéressant, si ce qu'il dit de notre société est lui aussi bougrement excitant (la peur de vieillir et de se détériorer physiquement dans une société où l'apparence est primordiale), il faut être honnête. Cela ne suit pas.
Bourré ras la gueule d'incohérence (bonjour, l'hommage anachronique à Death note), Ce film arrive à ne pas intéresser le spectateur. Et surtout il tente de nous prendre pour un gogo (l'utilisation final de la musique.... j'en pleure encore).
Bref, on peux s'en passer.

Perdita Durango (Alex de la Iglesia - 1997 - USA/Mexique/Espagne - Road movie - Soirée Bits)


Synopsis : Perdita Durango fuit. On ne sais pas quoi mais elle rencontre un sorcier/braqueur qui la met sur un gros coups. Chemin faisant, ils vont kidnappés deux jeunes gringos.


Avis : Film culte et un peu fou. Perdita Durango est le troisième film d'Alex de la Iglesia et seul tentative (avec Crimes à Oxford mais nous n'allons pas en parler) en dehors de l'Espagne. Parlant de kidnapping, de sexe, de drogue, de santeria (une religion locale) et de hold-up.... le tout mené avec un rythme effréné sans temps morts.
Et surtout, petit miracle, aucun personnage ne peux se valoriser d'être le point d'accroche du spectateur. Perdita Durango est un garce n'hésitant pas à proposer le kidnapping et n'hésite pas à jouer avec la violence. Roméo Dolorosa, le socier-chaman, est littéralement fou, capable d'accès de violences et de grande dissertation sur le sens de la vie. Les kidnappés sont tout les deux apeurés et n'hésites pas à balancer l'autre pour espérer survivre.
Un film sur le fil du rasoir.

Mad god : Part 1 (Phil Tippett - 2014 - USA - Court métrage - Soirée Bits)


Synopsis : Un homme descend depuis le ciel jusque dans les profondeurs d'une terre post-apocalyptique, il découvrira un monde de monstres.


Avis : Court film d'une technicité parfaite (mais bon, on est quand même sur une réalisation du génial Phil Tippett), dont ça n'est que la première partie d'un ensemble. Hâte de voir la suite.

Rubber Johnny (Chris Cunningham - 2005 - Grande-Bretagne - Court métrage - Soirée Bits)


Synopsis : Un être difforme danse sur de la musique.


Avis : Clip d'Aphex Twin. Ici nous sommes dans de l'expérimental jouant sur la monstruosité, la vitesse et les mouvements syncopés. Créant de l'humour par l'intermédiaire des arrêts brutales. Bref à voir.

Forgotten silver (Peter Jackson et Costa Botes - 1995 - Nouvelle-Zélande - Documenteur - Soirée Bits)


Synopsis : Suite à la découverte dans le jardin d'une amie de sa mère de bobine de film, Peter Jackson part à la découverte de Colin McKenzie, génie-bricoleur néo-zélandais, précurseur de nombreuses techniques cinématographiques.


Avis : Cas d'école que ce Forgotten Silver. Tourné par un petit malin (qui deviendra un grand malin), qui a réussit à berné une partie de l'intelligentsia néo-zélandaise. Ceci est dû à un sens du montage nous faisant passer des vessies pour des lanternes.
Et difficile de ne pas voir en ce génie bricoleur, à la fois une forme idéalisé de ce que Peter Jackson aimerait être (et qu'il deviendra en partie avec WETA) et de ce que la société néo-zélandaise aimerait avoir.

vendredi 15 septembre 2017

Prophets of Rage - Prophets of Rage


Premier album de ce que l'on peux appeler un supergroupe. Il est amusant de noter qu'à chaque fois où ceux-ci passent quelques parts, ils se sentent obligés de préciser qu'ils proviennent de Rage Against the machine, Cypress Hill et Public Enemy. Histoire de se poser là. Personnellement, j'ai pu les voir au cours du Download Festival 2017 et j'ai même l'EP "The Party's over" qu'ils ont publié en Aout 2016. Mais la question... que vaux le bouzin?

1. Radical eyes (3:22)
2. Unfuck the world (4:10)
3. Legalize me (3:35)
4. Living on the 110 (3:45)
5. The Counteroffensive (0:37)
6. Hail to the chief (4:08)
7. Take me higher (3:47)
8. Strengh in numbers (3:08)
9. Fired a shot (3:28)
10. Who owns who (3:28)
11. Hands up (2:39)
12. Smashit (3:25)

Durée totale : 39min32

Déjà dès le début ça poutre. Prophets of Rage fait exactement ce que l'on attend d'eux sans jamais se reposer sur leurs lauriers. Dès Radical eyes, la grosse guitare se combine avec merveille à un phrasé rappé revendicatif qui sera la marque de fabrique du groupe.
Puis survient Unfuck the world déjà présent sur l'EP. Comme une note d'intention, ici on est pas pour faire dans la dentelle, c'est pour remuer la merde que les Prophets of Rage sont bien présents et se sont formés (sans velléité commercial apparemment puisque le groupe devait à la base se dissoudre après les élections américaines mais la victoire de Trump on a décidé autrement).
Les titres s'enchaînent avec bonheur. Tous portant sur des sujets précis et tous faisant mal.
Parfois le rythme ralentit, comme sur who owns who mais c'est pour repartir de plus belle.

Vivement le concert qui a été annoncé le 10 novembre au Zenith de Paris.

Etrange Festival 2017 : Jour 9 (Pris au piège + Death row family)

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A l'aube du neuvième jour à l'Etrange Festival... jusqu'ici tout vas bien. Il faut dire que ce fut une petite journée pour ma part.

Pris au piège (El Bar - Alex de la Iglesia - 2017 - Espagne/Argentine - Thriller - Focus Alex de la Iglesia)

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Synopsis : Un groupe de personne d'horizons différents se retrouvent prisonnier dans un bar pendant qu'un sniper les descend à la sortie. Très vite, la situation à  l'intérieur s'enveniment.


Avis : Coup classique du petit groupe disparate qui au fur et à mesure voit sa tension augmenter et tout le monde révéler ses pires défauts.
Classique mais efficace. Le film de la Iglesia est quand même une petite déception, on en attendait tellement plus.
Si la galerie de caractère est fort intéressante, si les révélations au cours du récit sont plutôt bien amené, il reste que nous sommes sur un terrain balisé reprenant les codes de ce genre de film. Les lieux deviennent plus exiguës (quoique... là...) ou plus sales (oui oui oui). Les personnages dégénérent jusqu'à ce que le danger vienne d'eux plus que de l'extérieur.
Bref, regardable mais il n'est pas surprenant que ce film n'obtienne qu'une sortie en vidéo et pas une sortie cinéma. (même si d'autres films sortant en salle mériterais le même sort).

Death row family (Zen'in shikei - Yûki Kobayashi - 2017 - Japon - Comédie - Mondovision)

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Synopsis : Une famille de yakuza au bord de la banqueroute décide de tuer une concurrente pour récupérer un peu d'argent. Et milice le plus jeune des fils en tant que tueur de la famille. Sauf qu'il n'est pas aussi facile que ça de tuer.


Avis :Réalisé avec très peu de moyen d'après une histoire vraie (enfin d'après le livre d'un des protagonistes expliquant sa version des faits). Death row family est un film foutraque suivant l'un des protagonistes les plus débiles de la famille avec ses excès de violence et son conflit avec sa copine.
Difficile de tomber en empathie avec ces personnages. Dommage.

jeudi 14 septembre 2017

Etrange Festival 2017 : Jour 8 (Kodoku + Bitch + Le Lézard noir + Le Démon de Laplace)


Et c'est parti pour un huitième jour haut en couleur. La fatigue se fait toujours présente mais on ne lâche rien. Au programme : de la folie japonaise, un brûlot féministe, un classique du polar japonais et une prétention italienne.

Kodoku : Meatball machine (Kodoku : Mitoboru mashin - Yoshihiro Nishimura - 2017 - Japon - Horreur - Mondovision)


Synopsis : Un homme, collecteur de dettes pour une entreprise euh... véreuse, apprend que suite à un cancer il n'a qu'un mois à vivre. Pendant ce temps, un dome coupe une partie de Tokyo du reste de la population. A l'intérieur des extra-terrestres prenant possession des humains et les métamorphosant, font un véritable carnage.


Avis : Sushi Typhoon est mort. vive Sushi Typhoon. Car on ne va pas se mentir, si Kodoku : Meatball machine ne brandit pas la bannière de la filiale folle de Nishimura et consorts... difficile de ne pas y penser. Surtout que Kodoku est la "suite" de Meatball machine, film de 2005, réalisé par Yudai Yamaguchi autre habitué de la firme.
Alors que vaux le bousin. Bah, c'est gore, c'est con, c'est cul... avec une petite pointe de critique de la société japonaise, juste une pointe parce que il faut pas déconner. Les acteurs sont hystériques (mais comme dans tout les films du réalisateur) même si on peux discerner une pointe de mélancolie dans la première partie du métrage. (que voulez-vous ça doit être l'âge.)

Bitch (Marianna Palka - 2016 - USA - Drame - Compétition)


Synopsis : Une mère de famille, délaissé par son mari et au bord de la crise, se met, du jour au lendemain à se comporter comme une chienne.


Avis : Charge féministe balourde sur la condition des femmes. Le mari est un rustre, incapable de s'occuper de sa famille et de lui-même (on se demande quel travail il peux bien occuper tellement son cas semble incurable.)
Si vous avez bien compris, la femme est traité comme un chien, donc elle le devient (non, ce n'est pas un spoil) sauf que la mécanique est grossière et tourne au ridicule.
Dommage, il y avais pourtant à redire sur le sujet.

Le Lézard noir (Kurotokage - Kinji Fukasaku - 1968 - Japon - Fantastique/Thriller - 20 ans de mauvais genre)


Synopsis : Le Lézard noir, une criminelle, décide de voler le Diamant du Nil. Pour se faire, elle kidnappe la fille de son propriétaire et réclame le diamant en rançon.



Avis : Bisserie provenant du Japon. Sa particularité est que le personnage du lézard noir est joué par un acteur travestie Akihiro Miwa. La relation trouble qui s'installe entre lui/elle et le policier chargé de l'enquête n'en est que plus surprenante et audacieuse.
A noter aussi, des plans entiers sur le corps lascif de la jeune fille kidnappé, revenant à plusieurs reprises, rappelant fortement que nous sommes quand même dans du pur cinéma d'exploitation.

Le Démon de Laplace (Il Demone di Laplace - Giordano Giulivi - 2016 - Italie - Science-Fiction - Mondovision)


Synopsis : Un groupe de scientifique étudiant les probabilités (et les verres qui se brisent) arrivent dans un manoir sur une île. Ils vont être l'objet d'une expérience scientifique voulant qu'ils disparaissent un par un.

Avis : Long, bavard, imbu de lui-même. C'est un peu les premiers qualificatifs qui viennent à l'esprit après la vision de ce film. Puis viennent masturbation intellectuelle, incompréhensible, mauvais.
Passez votre chemin manant.

mercredi 13 septembre 2017

Etrange Festival 2017 : Jour 7 (Ugly + 9 Doigts + Attack of the adult babies + Le Trio infernal)


Bonjour, vous avez demandé le service des mini-reports... ne quittez pas.

Ugly (Urod - Juri Rechinsky - 2017 - Ukraine/Autriche - Drame - Nouveaux talents)


Synopsis : Suite à un accident de la route, un homme reste au chevet de sa femme. C'était lui qui conduisait la voiture.


Avis : Drame sur les relations humaines. Nous suivons en réalité deux couples. L'un à l'aube de leur relation subissant un accident de la route. L'autre au déclin. L'homme devant gérant la maladie d'Alzheimer de sa femme avec toutes les difficultés que cela implique au quotidien. (enfin, je penche pour un alzheimer, cela n'est pas explicité plus que ça).
Les plans sont beaux (à noter que c'est produit par Ulrich Seidl qui nous avais ébloui avec Sous-Sol lors d'un Etrange Festival précédent) mais.... bah on s'ennuie un peu. Dommage car certaines scènes disposent d'une interprétation sans faille.

9 Doigts (F.J. Ossang - 2017 - France/Portugal - Film noir - Compétition)


Synopsis : Un homme rejoint un groupe de truand après avoir assisté à l'agression d'un malfrat par la bande en question. Suite à un vol de polonium qui se passe mal, ceux-ci embarquent dans un cargo mystérieux.


Avis : Imaginons un peu que Jean Rollin se lance dans le film noir. Avec son phrasé particulier, son goût pour la littérature populaire. Cela donnera une bonne idée de ce qu'est ce 9 Doigts, sorte de voyage dans un univers autre qui outre Jean Rollin nous fait penser à de l’expressionnisme (le noir et blanc somptueux).
L'Expérience théatraliste de ce festival. (oui, je sais, ce mot n'existe pas).
Et puis, il y a Pascal Gregory...

Attack of the adult babies (Dominic Brunt - 2017 - Grande-Bretagne - Comédie horrifique - Compétition)


Synopsis : Une famille est envoyé par des cambrioleurs pour volés des documents dans un manoir où des riches hommes d'affaires font une régression sévères et se font dorloter par des nurses. Sauf que la vérité est plus troublante que cela.


Avis : Film clivant. Peu ont été ceux à suivre ce film à l'humour profondément scato et bas du front. Après il y a un bon rythme et l'impression de suivre un Troma friqué avec un humour mainstream (oui, écris comme ça, on vois pas trop l'intérêt.) Reste un film plutôt rondement mené avec des tentatives d'animation intéressante à l'intérieur du film mais sans plus.

Le Trio infernal (Francis Girod - 1974 - France/Italie/Allemagne - Comédie - 20 ans de Mauvais Genre)


Synopsis : Trois amants (un homme et deux femmes) organisent des escroqueries à l'assurance vie.


Film du patrimoine avec Michel Piccoli et une Romy Schneider sublime. Et une Mascha Gonska qu'on ne retrouvera plus vraiment après (exception d'un épisode de Derrick et du film americain "Qui a tué le président?".
Drôle et sombre, totalement immoral, Le Trio infernal marque une certaine idée du cinéma français, où l'on pouvait se permettre plus. Ainsi dans cette relation à 3, où les femmes manipulent des vieux messieurs pour plus tard toucher l'assurance vie.
Et il y a surtout cette séquence de la baignoire qui va très loin pour l'époque (non, ne m'en demandez pas plus).

mardi 12 septembre 2017

Etrange Festival 2017 : Jour 6 (Pierre et Sabine + Ni juge ni soumise + The Misandrists)




Sixième jour, la fatigue commence à s'accumuler. C'est pour ça que nous n'avons programmé que 3 films aujourd'hui.... oui, QUE 3 films.

Pierre et Sabine (Peter und Sabine - August Rieger - 1968 - Allemagne - Cinéma éducatif - Séances spéciales)


Synopsis : L'Education à l'amour, à la sexualité et à l'avortement de trois frères et de leurs compagnes. (enfin surtout des frères).

Avis : Rha le bon temps des films éducatifs, où un narrateur paternaliste pouvait déblatérer en donnant son avis sur la Chose. Prétexte ici, à montrer des jeunes filles en sous-vêtements. Mais tout ceci afin d'éduquer notre belle jeunesse en lui donnant des valeurs vrais (l'avortement c'est mal... si si... c'est ce film qui le dit).
Bien sûr, quand on regarde ce film avec la distance des années et surtout des progrès en la matière, on s'étonne de ce monceau de bêtises. Surtout avec les petites piques dénigrant les femmes. Heureusement, que le temps nous permet aujourd'hui d'en rire. Idéal pour une soirée nanard.

Ni juge ni soumise (Yves Hinant et Jean Libon - 2017 - France/Belgique - Portrait - Documentaire)


Synopsis : Portrait du juge Anne Gruwez, qui a une manière bien à elle de mener à bien ses fonctions. Celle-ci va ré-ouvrir un dossier datant d'il y a 30 ans sur le meurtre de 2 prostituées.

Avis : L'équipe de Striptease (sublime émission documentaire auparavant sur France 3, à quand une pétition pour son retour?) reprend un vieux dossier. En effet, le juge Anne Gruwez était déjà présent dans un épisode de leur émission "Madame la juge".
Au plus près du personnage, sans jamais jugé, Yves Hinant et Jean Libon nous livre un splendide portrait d'une femme forte et drôle donnant tout à son métier... le tout avec une profonde humanité. On a hâte de voir la suite de vos histoires, messieurs.

The Misandrists (Bruce LaBruce - 2017 - Allemagne - Comédie - Mondovision)


Synopsis : Un homme poursuivi par la police débarque dans un pensionnat de jeune fille. L'une d'entre elle le cache des autres pensionnaires car en réalité ce pensionnat est le repère d'un front féminin armé voyant une haine des hommes et de la domination masculine. Mais le jour de la Révolution approche.


Avis : Grand provocateur devant l'éternelle Bruce LaBruce livre une comédie grainçante sur les rapports hommes-femmes et surtout sur la sexualité des jeunes lesbiennes.
N'étant pas un spécialiste sur le sujet (en l'ayant vu en VO non sous-titré), j'avoue avoir à plusieurs reprises perdus le fil. Car comment dénoncé si l'on se vautre totalement dans l'imagerie que l'on dénonce. Dommage.
A noter, que pour une séquence bien spécifique presque à la fin du film, je ne peux conseiller ce film aux âmes sensibles.

lundi 11 septembre 2017

Etrange Festival 2017 : Jour 5 (The Villainess + Sweet Virginia + Cold skin + I'm not a witch)


Cinquième journée à l'Etrange Festival avec pleins de questions laissés en suspens. Quelle est le tailleur de Frédéric Temps? A quand un one-man show de Philippe Lux? Qui est le nouveau coiffeur de la traductrice? Bref, tellement de questions.

The Villainess (Ak-Nyeo - Jung Byung-Gil - 2017 - Corée du Sud -  Action - Mondovision)


Synopsis : Une jeune femme devenu un agent dormant pour une organisation gouvernementale, suite à la mort de son père et la disparition de son mari, chef de gang, va peu à peu retrouver l'amour et apprendre la vérité sur la mort de son paternel.


Avis : Bon, on va être précis et clair. Ce film est totalement illisible de par ces scènes d'actions qui sont tellement mal branlés qu'elle donnerait le mal au cœur à tous spationautes aguerris. Le faute a une réalisation qui se veut nerveuse mais qui dans les scènes de combats en devient flou. Et quand même les dialogues font l'effet d'avoir été tourné à l'arrache. La coupe est pleine.
Une standing ovation à Cannes? bah tiens.

Sweet Virginia (Jamie M. Dagg - 2017 - USA - Thriller - Mondovision)


Synopsis : Un malfrat rentre dans un bar, flingue tout le monde et part avec la caisse dans une petite ville d'Alaska. Deuil dans la communauté. Sauf que le meurtrier rode et attend qu'on le paie.





Avis : Ben filmé, bien ficelé, une bonne découverte. L'interprétation est au top, la mise en image est belle. Tout se tient sauf un petit détail dans le final. (mais je ne spoilerais pas).

Cold skin (Xavier Gens - 2017 - France/Espagne - Epouvante - Focus 50 ans Sitges)


Synopsis : Un officier météorologique à la veille de la première Guerre mondiale est envoyé sur une île en Antarctique. La nuit tombé, des créatures marines l'attaquent. Il devra co-habiter avec le seul autre habitant de l'île, un gardien de phare et ses secrets.


Avis : Sublime film avec des images iconiques à la pelle et des acteurs au top. Tout d'abord David Oakes en climatologue tourmenté et surtout Ray Stevenson dans un rôle de capitaine Achab, troquant sa baleine blanche contre une horde de "monstres".
Alors bien sûr, on a le sempiternel, l'homme est un monstre, bien sûr c'est un appel à la différence, j'ai entendu parler d'Avatar en sortant de la salle, bien sûr on pourra regretter des choix de ne pas en montrer plus sur certaines relations troubles (oui, je suis sur la corde raide pour ne pas spolier), mais tout ceci est tout simplement contrebalancé par un sens du cadre, de la mise en scène et du montage tout simplement bluffant.
Monsieur Xavier Gens vous nous avez donné une pépite.

I'm not a witch (Rungano Nyoni - 2017 - Grande-Bretagne/France/Allemagne - Comédie - Compétition)


Synopsis : En Zambie, une jeune fille est accusée de sorcellerie. Elle rejoint donc la communauté des sorcières, les parias de la société zambienne.


Avis : Autre coup de cœur du festival (décidément ce fut une bonne journée). Si le sujet est traité de façon plus ou moins légère (le final est un crève-cœur), I'm not a witch dépeint en filigrane une société Zambienne encore soumise aux superstitions, où la disparité entre les riches et les pauvres est importantes, où les filles partent avec un handicap et où surtout les classes dominantes utilisent ce qu'ils peuvent pour contrôler.
Ce que ce film dépeint, c'est d'une part des peurs du moyen-âge au sein de la population et l'utilisation qui en est fait par les détenteurs du "pouvoir". Alors si le film est une comédie, il dresse tout de même un constat glaçant qui lui ne donne pas envie de rire.
Mais heureusement qu'il y a cet humour, heureusement qu'il y a ce pas de côté, le film en serait insoutenable sinon.
Un film à voir et à montrer.